La randonnée prévue de ce week-end est de rallier l’auberge d’Arpette depuis le col de la Forclaz par le « Pas de l’Ô » et de revenir vers le col par le « Fenêtre d’Arpette ». Je l’organise dans le cadre du CAF Léman et 5 cafistest m’accompagnent. Cette randonnée est cotée T4 (l’aide des mains est quelquefois nécessaire pour la progression – Terrain déjà assez exposé, pentes herbeuses délicates, pentes mêlées de rochers, névés faciles et passages sur glacier non recouverts de neige). Le passage de la « Fenêtre d’Arpette » est difficile surtout en cas de d’une météo défavorable. Pour ce week-end autant la journée du samedi sera ensoleillée autant celle du dimanche est prévue pluvieuse. Je prends donc la décision d’inverser la boucle.
Samedi 20 Juillet
Départ du parking de Thonon-les-Bains à 6h00 en direction du col de la Forclaz où nous arrivons vers 07h30. Nous vérifions que nous avons tout le matériel prévu et nous voilà parti en direction de la fenêtre d’Arpette. La première partie du parcours suit le bisse du Trient (canal d’irrigation).
En 1865 Maurice Robatel obtient l’autorisation exclusive d’exploiter le glacier du Trient chemin qui a servi à l’exploitation du glacier.
En 1883, associé à Claudius Bompard Ils établissent une voie Decauville pour le transport de la glace vers le col de la Forclaz. Puis la glace est descendue vers la gare de Martigny pour être convoyée en France. Aux environs de 1905 l’exploitation est suspendue la voie Decauville s’avérant trop faible.
En 1895 un groupe d’agriculteurs constitué en consortage (usagers se regroupant pour exploiter un bien commun) creuse en parallèle le bisse pour amener l’eau du glacier du Trient, à travers les mélèzes et le long des rochers, de l’Ourtie, près de la buvette, jusqu’au Col de la Forclaz. De là, l’eau est dirigée dans la Combe de Martigny pour arroser les prés et les cultures, suivant un horaire de distribution bien établi. L’eau est déviée à l’aide d’étanches (cloisons métalliques avec manche).
A partir de la buvette du glacier du Trient la pente devient petit à petit plus rude et bien raide dans la partie finale qui est un pierrer. Nous franchissons la fenêtre d’Arpette où nous décidons de pique-niquer sous un beau soleil.
Après ce moment de restauration nous repartons et la descente vers la vallée d’Arpette est rude dans sa première partie. Elle se déroule pour commencer dans un chemin terreux et caillouteux. Puis, après avoir franchi un névé nous franchissons le pierrier où nous progressons lentement et où chaque pas doit être calculé et assuré.
Un touriste anglais fait une chute juste derrière moi et il est héliporté.
Une fois ce pierrier franchi nous retrouvons la végétation montagnarde et nous arrivons au relais d’Arpette où nous consommons une bonne bière avant de rejoindre notre chambre pour une douche bien méritée suivie du dîner.
Dimanche 21 Juillet
Après une nuit reposante nous nous retrouvons pour le petit déjeuner où nous faisons un point orienté météo pour savoir si nous rentrons soit en taxi soit en randonnant. Après consultation des prévisions nous décidons de revenir comme prévu par la « Porte à l’Ô. Nous risquons la pluie vers 11h00 – 11h30 durant 30 minutes environ et une dégradation notoire à partir de 13h30. Au vu du temps de parcours et notre heure de départ prévue au plus tard à 07h30 nous estimons que le risque est prenable.
Toute majorité du parcours se déroule en forêt et à partir de « La Poya » nous sortons de la forêt pour progresser sur l’alpage de Bovine. C’est naturellement à ce moment qu’un fort coup de vent se lève et rapidement nous sommes trempés. Nous nous arrêtons à la buvette pour boire chaud et j’en profite pour changer de tee shirt. La pluie comme prévue s’arrête et nous repartons pour franchir la « Porte à l’Ô » et nous redescendons de nouveau dans la forêt pour rejoindre nos véhicules au col de la Forclaz et la dégradation du temps n’a pas lieu. Après une consommation à l’hôtel du col nous reprenons la route de Thonon-les-Bains.