
Une randonnée vélo pour rejoindre Besançon par les canaux depuis Auxerre. Nous allons emprunter la totalité du canal du Nivernais, une partie du canal parallèle à la Loire, la totalité du canal du Centre, pédaler le long de la Saône pour railler Saint Jean de Laune et terminer par une partie du canal du Rhône au Rhin.
Le canal du Nivernais
Le canal du Nivernais construit entre 1784 et 1842 relie le bassin de l’Yonne à celui de la Loire, entre Auxerre versant Yonne et Saint-Léger-des-Vignes versant Loire. Sa longueur est de 175 kilomètres. Il comporte 116 écluses dont 78 sur le versant Yonne pour rattraper la différence de hauteur entre Auxerre et Port Brulé et 66 sur le versant Loire pour combler les 74 mètres qui existent entre Decize et l’étang de Bayes. Il est géré par VNF d’Auxerre à Sardy et de Cercy-la-Tour à Decize et pour la partie centrale, au gabarit Becquey (30,40 mètres de long sur 5,20 mètres de large), par le conseil départemental de la Nièvre.
Le canal du Nivernais comporte quelques ouvrages remarquables comme deux ponts mobiles en bois, le pont canal de Mingot, l’échelle de Sardy et la voute de la Coulancelle.
Mercredi 21 Septembre – Auxerre – Chevroches
Nous avons 68 kilomètres à parcourir pour rejoindre la « Maison des Carriers ». Nous profitons pour cette journée d’un beau soleil avec parfois un peu de vent. Jusqu’à Clamcy le canal se confond souvent avec l’Yonne. Il passe au pied des rochers du Saussois et croise l’Yonne à angle droit à la Fontaine d’Arable.
Le soir nous logeons à la maison d’hôtes « la maison des Carriers » situé sur les hauteurs de Chevroches avec une magnifique vue sur la vallée de l’Yonne et le village.









Jeudi 22 Septembre – Chevroches – Mont-et-Marré
Après un copieux petit déjeuner, les sacoches faites, nous partons pour Mont-et-Marré. Pour arriver à notre chambre d’hôtes nous avons 58 kilomètres à parcourir. Le parcours nous fait passer par le bief de partage qui se trouve entre la Cour Barrée et l’étang de Bayes. Dès le commencement de notre trajet le soleil nous réchauffe et il nous accompagnera tout au long de cette journée.
Le canal du nivernais a conservé des pont levis, des écluses à plusieurs sas dont 4 à double sas (Tannay, Mont-et-Marré, Eugny) et une a triple sas (Chavance) et des écluses à portes de chêne qui, malheureusement, sont peu à peu remplacées. Sans oublier la succession d’écluses de l’échelle de Sardy entre l’écluse de Sardy-les-Epiry et celle de Port Brulé où 16 écluses se succèdent en 3 kilomètres pour franchir les 40 derniers mètres. Un autre point remarquable de ce canal est le bief de partage des eaux ou voutes de la Coulancelle où 3 tunnels se succèdent. Dans le sens versant Seine versant Loire le premier est le tunnel de Breuille (212 m), le second le tunnel de Mouas ( 212 M) et le troisième celui de la Coulancelle (758 m). Le creusement de la tranchée et la construction des tunnels ont été réalisés par des forçats. Cet ouvrage est vraiment magnifique et c’est le premier tronçon du canal réalisé lors de sa construction.
Pour cette soiré nous avons pris un chambre d’hôtes avec le diner. Le repas servi par notre hôtesse est surprenant et très bon. En entrée elle nous a concocté une salade composée à base de pastèques, d’oignons, des olives et des morceaux de fromage de brebis suivi d’un pavé de saumon accompagné de fromage de chèvre et de pommes de terre.











Vendredi 23 Septembre – Mont-et-Marré – Decize
Le petit déjeuner pris et les sacoches installées sur les vélos nous rejoignons le canal pour railler Decize. Le paysage change doucement. Nous avons un temps avec un soleil voilé durant toute la matinée. Après le déjeuner il se couvre. Contrairement au versant Seine toutes les maisons éclusières sont rénovées et les abords du canal sont parfaitement entretenus. Une discussion avec deux éclusiers nous confirment que ces maisons éclusières sont soit louées à des particuliers soit habitées par du personnel de VNF soit servent de gîte.
De Mont-et-Marré à Bernay le canal serpente beaucoup et ensuite de longues lignes droites se succèdent.
Nous arrivons à Decize où nous avons réservé à l’hôtel du Port à la jonction. Notre chambre donne sur le port. Fatigués de cette journée et comme nous n’avons pas envie de reprendre nos vélos pour aller au centre ville nous décidons de diner à l’hôtel.

















Le canal latéral à la Loire
Le canal latéral à la Loire d’une longueur de 196 kilomètres avec 37 écluses il relie les villes de Briare à Decize. La totalité du chemin de halage n’est pas aménagé en vélo route. Seuls deux sections le sont – de Nevers et Decize et de Diou à Digoin. Il est possible de prendre le chemin de halage mais avec un vélo de route le confort n’est pas au rendez vous.
Ce canal a quelques ouvrages remarquables comme le pont canal de Briare et de Digouin et l’écluse ronde des Lorrains située à Apremont-sur-Allier.
Il se connecte au canal du Centre au port Campionnet à Digouin. Il se caractérise par de longs biefs.
Samedi 24 Sepembre – Decize – le Breuil
Depuis trois jours que nous sommes partis le processus du départ est bien rodé – levé – rangement des sacs – petit déjeuner et départ vers notre prochain lieu de séjour.
Lors de la préparation du parcours la référence utilisé pour construire l’itinéraire est la route vélo Euro6 que nous suivrons principalement. Ce choix nous demande de remonter vers Champvert pour la récupérer. Étant au port de jonction nous trouvons que nous allons ajouter de la distance au trajet. Pour éviter cette rallonge de 5 kilomètres nous prenons comme option de suivre la D116/D15 jusqu’au pont sur la Loire après Gannay-sur-Loire où nous retrouverons l’Euro vélo 6. Après la Chapelle Saint-Aré constatant que le chemin de halage paraît roulant nous le suivons jusqu’à l’écluse de Gannay-sur-Loire où nous nous arrêtons pour boire un café. Deux solutions possibles ; soit continuer sur le chemin de halage dont le confort n’est pas garanti soit rejoindre l’Euro vélo 6. Nous choisissons le confort.
Le reste du parcours se fait sur des voies roulantes et bien entretenu. Nous ferons un arrêt à Bourbon Lancy pour visiter l’église et la vieille ville.
Nous quittons l’Euro vélo 6 à Pierrefitte-sur-Loire pour rejoindre le domaine de Breuil où nous dinons et passons la nuit.













Dimanche 25 Septembre – Le Breuil – Ciry-le-Noble
Notre train train, bien rodé depuis notre départ, va se trouver modifier par la pluie qui s’est invitée. Au réveil elle tombe droite et forte. Après consultation du bulletin météo prévoit qu’elle cessera en fin de matinée. Effectivement vers 10h00 la pluie faiblit. Nous décidons de prendre la route. Le parcours du jour prévoit de rester l’Euro 6. La vélo route remplace le chemin de halage. Nous nous arrêtons à une boulangerie à Paray-le-Monial pour acheter du pain.
A Digouin nous abandonnons le canal latéral à la Loire pour suivre le canal du Centre. A la sortie de Palingres nous décidons de laisser l’Euro 6 pour suivre la départementale 779 qui longe le canal. A 3 kilomètres de l’arrivée nous sommes pris sous un orage qui va bien nous contraindre à un arrêt pour s’abriter de la pluie mais nous serons quand même rincés.
Nous passons la nuit dans un logement AirBnB « Chez Paulie ».










Lundi 26 Septembre – Ciry-le-Noble – Chagny
Dès le réveil nous mettons le nez à la fenêtre pour voir ce qui nous attend : du brouillard mais pas de pluie. Nous décidons de lever l’encre le plus rapidement possible. Nous prenons la même décision qu’hier suivre le canal en prenant la départementale plus tôt que l’Euro 6.
Nous allons faire un magnifique parcours entre très beaux paysages champêtres et désindustrialisation. Nous passons de lieux bucoliques à usines désaffectées. L’Euro 6 laisse parfois le canal pour des petites routes ou être en site propre.
Après le bief de partage la descente sur Saint Julier-sur-Dheune est un très beau temps de ce parcours.
Nous arrivons à Chagny et prenons tout se suite nos quartiers à l’hôtel de la Poste pour une bonne douche. Nous dinons au Caboulot où nous nous régalons.








Le canal du Centre
Le canal du Centre également connu sous le nom du canal du Charolais relie les vallées de la Loire et de la Saône. Il établit la jonction entre le canal latéral à la Loire et la Saône à Chalons-sur-Saône.
Sur le versant Méditerranée – nom officiel – la Saône coule à l’altitude de 179 mètres et la dénivellation à rattraper est de 112 mètres sur une distance de 48 km avec 30 écluses.
La pente est donc beaucoup plus accentuée que sur le versant Océan – dénomination officielle – qui a une longueur de 62 km en direction de la Loire, dont le lit naturel est à 223 mètres avec 37 écluses.
Mardi 27 Septembre – Chagny – Seurre
La météo prévue ce jour n’est pas optimiste. Au réveil il ne pleut pas. En consultant les prévisions nous constatons que, durant le créneau 11H00 – 15h00 il ne devrait pas pleuvoir. A 9h45 nous sommes sur nos vélos et en prévision d’une possible averse nous nous sommes équipés de nos tenues de pluie. La décision prise est la bonne. Nous quittons tout juste Charny que la pluie se met de la partie. Elle va nous accompagner jusqu’au faubourg de Châlon-sur-Saône.
Dans cette ville nous quittons le canal du Centre pour la campagne chalonnaise. Au bout de quelques kilomètres l’Euro 6 nous mène sur la rive droite de la Saône que nous suivrons de près et d’un peu plus loin jusqu’à son franchissement aux portes de Verdun-sur-le-Doubs. Jusqu’à notre arrivée à Seurre nous roulons entre Doubs et Saône pour s’en rapprocher définitivement de la Saône puisque cette commune est sur sa rive gauche.
La chambre d’hôtes est en bordure de rivière et nous la voyons depuis notre chambre..
La journée, malgré le démarrage sous la pluie, a été sympathique .De plus nous avons pédalé avec le vent dans le dos ce qui est une aide considérable.
Le soir nous couchons à la maison d’hôtes « Au bord de Saône »









Mercredi 28 Septembre – Seurre – Orchamps
Au réveil la première information que nous prenons est le temps. Nous constatons, comme le prévoyait la météo qu’il pleut et que la journée ne sera pas très agréable. L’information météorologique prévoit de la pluie toute la journée avec une petite interruption entre 14h00 et 15h00 : ce qui, malheureusement, se révèlera exacte.
Le début de cette désagréable journée commence par la remontée de la Saône sur sa rive gauche pour prendre le chemin de halage du canal du Rhône au Rhin après Losnes. La pluie atteint son maximum lorsque nous embouquons le halage. Nous le remontons jusqu’à Orchamps avec une interruption de la pluie aux environs de 14h00 et nous rejoignons notre chambre d’hôtes Figues et Noix ou nous ferons sécher nos affaires.










Jeudi 29 Septembre – Orchamps – Besançon
La dernière étape de notre parcours commence sous une pluie fine qui rapidement fera place à un temps nuageux. Dans cette dernière partie le canal se confond souvent avec le Doubs dans de très beaux panoramas. Les pluies ont fait augmenter et le débit du Doubs et le personnel de VNF commence à fermer les écluses pour protéger les biefs. Contrairement à hier nous prenons le temps de regarder le paysage que nous offre cette dernière partie de randonnée. Arrivés à Besançon nous rejoignons l’hôtel où nous passerons la nuit avec comme ultimes satisfaction un massage pour nous détendre.











Le canal du Rhône au Rhin
L’embouchure du canal du Rhône au Rhin sur la Saône est à Saint-Symphorien et il fait la jonction entre la Saône, affluent navigable du Rhône, au Rhin par la vallée du Doubs. Il s’étend sur 323 km. Le bief de partage se situe à Valdieu-Lutran.
Sur le versant Saône jusqu’à Dôle il associe des passages du Doubs et des dérivations de l’Allan et de ce même Doubs.
Sur le versant Rhin, il se développe en dérivation de l’Ill jusqu’à l’est de Mulhouse,d’où il bifurque vers le sud pour atteindre le Grand canal d’Alsace à Kembs-Niffe.